Un folklore, bien sûr, un ballet aussi, une prouesse sportive, et un rituel. Pour tout dire, une culture.
Oui, cette manifestation est un héritage de l'époque gallo-romaine durant laquelle "du pain et du cirque" constituaient un véritable programme politique et social.
Oui, l'appareil franquiste a utilisé cette culture, comme la culture flamenca, pour distraire et juguler les velléités rebelles et démocratiques.
Doit-on pour autant renier ce fond culturel, mythologique, méditerranéen, berceau des plus vielles civilisations du monde.
Cette tarde à La Brède fut un véritable ballon d'oxygène. Malgré un élevage d'Adelaïda Rodriguez, invité pour la 3ème année consécutive à La Brède (peut-être ça suffit !).
El Zapata, digne représentant de l'exubérance latino-américaine, fit le spectacle ! Il posa lui-même les banderilles et fit vibrer les gradins lorsque le taureau se décidait à charger. Mais ses pointes de danseuses ne suffirent pas toujours à faire décoller les 500 kg cornus, et se lassait vite des virevoltes sans effet du mexicain.
Diego Urdiales quant à lui, développa une gestuelle rigoureuse, précise et méthodique. Malheureusement, il en fallait beaucoup plus pour tirer quelque émotion d'un lot très médiocre et faible des avants. On a failli s'endormir, et Diego aussi.
Alors vint Julien Lescarret ! On est plus tout à fait objectif, avec l'assurance du local de l'étape, il affichait un sourire qui ne laissa indifférents ni les jeunes filles dans les gradins, ni les taureaux !! Oh, je vous vois venir, n'aller pas me faire un mauvais procès ! Loin de moi l'idée de comparer les deux, leurs réactions tenant à des motivations très différentes !!!
Sur son premier taureau, Julien rencontra autant de difficultés que ses prédécesseurs sur l'arène. Nous attendîmes le sixième et dernier taureau, pas franchement meilleur que les 5 premiers, pour que Julien puise dans sa fierté et qu'il nous livre une très belle faena. Il tira le meilleur parti de ce dernier faiblard et sauva en quelque sorte la tarde. Le comble vint avec une estocade réussie, une fois n’est pas coutume, qui combla tant l'assistance que la présidence, et valut 2 oreilles à Julien.
Avec votre permission et si votre patience vous amène à me lire jusqu'ici, j'ai deux émotions personnelles à vous faire partager :
La première parce que pour la première fois, j'étais accompagné à cette corrida par mon père et mon fils, l'ainé. Antoine, Tony et Antonin, fila 2, au soleil ! Et comme tout bon photographe ou cordonnier très mal chaussé, je n'ai pas eu l'idée d'immortaliser ça sur une image !!
La deuxième parce qu'au même moment, on pouvait voir une exceptionnelle exposition de photographies du journaliste catalan Agusti Centelles, à la base sous-marine de Bordeaux.
Et parmi les témoignages de la deuxième république espagnole, des expériences collectivistes au nord de l'Espagne, de l'indépendance catalane, de la guerre civile et de la retirada républicaine dans les camps de réfugiés en France, quelle ne fut pas ma surprise en voyant les images des divertissements des réfugiés dans le camp de Bram !
Dans une précarité extrême, avec des conditions d'insalubrité totalement inhumaines, ses hommes, ses femmes, puisaient dans un mental hors du commun pour trouver les moyens de se divertir. Ils organisaient même des corridas avec un taureau de fortune sur roulette !
Jusque dans l'antichambre de l'horreur, loin de leur idéal et de leurs racines, ces Hommes s'accrochent à leur culture, à leurs racines tauromachiques, pour survivre ! Quelle émotion !
Un folklore, por supuesto, un ballet también, una proeza deportiva, y un ritual. Para decirlo todo, una cultura.
Sí, esta manifestación es una herencia del tiempo galoromano durante el cual “el pan y del circo” constituían un verdadero programa político y social.
Sí, el sistema franquista utilizó esta cultura, como la cultura flamenca, para distraer y limitar las veleidades rebeldes y democráticas.
¿ Se debe sin embargo rechazar este fondo cultural, mitológico, mediterráneo, cuna de las más antiguas civilizaciones del mundo ?
Esta tarda La Brède fue un verdadero globo de oxígeno. A pesar de un lote de Adelaïda Rodríguez, invitado para el tercer año consecutivo en La Brède (puede que baste ya!).
¡ EL Zapata, digno representante de la exuberancia latinoamericana, hizo el espectáculo! Él mismo colocó las banderillas e hizo vibrar las gradas cuando el toro decidía cargar. Pero sus puntas de bailarinas no bastaron siempre a que arrancasen los 500 kg de cuernos, y uno se cansaba rápidamente de los escarceos sin efecto del mejicano.
Diego Urdiales por su parte, desarrolló unos gestos rigurosos, precisos y metódicos. Desgraciadamente, faltaba mucho más para sacar alguna emoción de un lote muy mediocre y escaso de las delanteras. Por poco nos dormimos, y Diego también.
¡Entonces vino Julien Lescarret! ¡ahí nos falta objetividad, con la serenidad del local de la etapa, lucía una sonrisa que no dejó indiferentes ni a las jóvenes muchachas en las gradas, ni los toros!! ¡Oh, les veo venir, no vayan a hacerme un mal pleito! ¡Lejos de mi la idea de comparar los dos, sus reacciones teniendo motivaciones muy diferentes !!!
Con su primer toro, Julien encontró tantas dificultades que sus antecesores sobre la arena. Esperamos al sexto y último toro, no mucho mejor que los 5 primeros, para que Julien busque en su orgullo y que nos suministre una muy bonita faena. Sacó el mejor partido de este último bastote y salvó hasta cierto punto la tarda. El colmo vino con una estocada exitosa, una vez no es hábito, que gustó tanto a la asistencia como a la Presidencia, y valió 2 orejas a Julien.
Con su permiso y si su paciencia les lleva que me lea hasta ahora, tengo dos emociones personales que hacerles compartir :
La primera porque por primera vez, me acompañaban a esta corrida mi padre y mi hijo mayor. ¡Antoine, Tony y Antonin, fila 2, al sol! ¡Y como muy bueno fotógrafo o zapatero muy mal calzado, no tuve la idea de que nos sacaran una foto!!
El segundo porque en el mismo momento, se podía ver una excepcional exposición de fotografías del periodista catalán Agustí Centelles, a la base submarina de Burdeos.
¡Y entre los testimonios de la segunda República española, de las experiencias colectivistas al norte de España, la independencia catalana, la guerra civil y la retirada republicana en los campos de refugiados en Francia, cuál no fue mi sorpresa viendo las imágenes de los entretenimientos de los refugiados en el campo de Bram!
En una precariedad extrema, con condiciones de insalubridad completamente inhumanas, estos hombres, estas mujeres, sacaban de un mental fuera del común los medios de divertirse. ¡ Organizaban incluso corridas con un toro de fortuna sobre rueda!
¡Hasta en la antecámara del horror, lejos de su ideal y de sus raíces, estos Hombres se agarran a su cultura, a sus raíces tauromáquicas, para sobrevivir! ¡Qué emoción!