Pour commencer, quelques lieux communs, histoire de donner envie aux sudophobes et de flatter les amoureux de la péninsule.
Madrid capitale, de Castille d'abord, avec Isabel qui séduit Fernand d'Aragon et qui réalisent en se mariant un semblant d'unité nationale, sans soumettre pour autant les régions portugaises. En effet, les deux plus gros royaumes de la péninsule soumettent à leur cause la plupart des autres régions, mais il est dit que le royaume d'Espagne n'épousera pas les contours de la péninsule.
Pourtant, La Castille rayonnera bien, aux Amériques d'abord grâce au gênois Christophe Colomb, et puis outre Rhin avec Charles Quint, Prince des Espagnes et empereur de l'empire romain germanique.
Aujourd'hui, la Capitale respire toujours ce rayonnement, avec ses avenues monumentales, ses palais royaux, ses parcs majestueux, et il suffit de se perdre dans les ruelles latérales pour pénétrer dans l'intimité de la ville, sentir son humanité, sa chaleur, son hispanité.
Nous y arrivâmes fin juillet sous une chaleur accablante, la gare d'Atocha, climatisée, nous a d'abord émerveillés. Sous ses briques rouges, nous ne vîmes aucun train, c'est un espace paysagé, tropical, brumisé, un havre de faicheur dans la plaine de Castille, offert au voyageur.
La soirée venue, nous profitâmes de la visite du Reina Sofia musée d'art contemporain, les surréalistes, les dadaïstes et les cubistes. Mais le véritable objet de ma visite était le "Guernica" de Picasso (1937).
7 mètres 80 de base par 3 mètres 50 de haut, du noir, du gris, et un peu de lumière. Des lignes et des vies brisées, des cris, des crimes, l'horreur.
En 1937, Picasso vit en France lorsque l'aviation allemande intervient dans la guerre civile espagnole pour soutenir le coup d'état militaire du général Franco. Hitler teste sa technologie et bombarde plusieurs villes du nord de l'Espagne, dont cette bourgade basque, Guernica, un jour de marché. les victimes sont civiles, la ville est entièrement détruite.
Pablo Picasso découvre le massacre par la presse, des photos en noir et blanc dans les journaux de l'époque. Fou de rage et de douleur, il s'enferme et retranscrit la tragédie par cette oeuvre monumentale, écrasante, qui deviendra un sommet de l'art engagé, un hymne à la liberté, un pamphlet antifasciste.
Cette oeuvre est exposée à l'exposition universelle de paris en 1937 et elle parcours le monde pour lever des fonds d'aide à la résistance républicaine espagnole. Elle séjournera finalement au MOMA de New York car Picasso s'opposa à ce qu'elle revienne en Espagne tant que la démocratie n'y serait pas rétablie.
Franco meurt en 1975 et en 1981, le Guernica est définitivement installé au musée d'art contemporain Reina Sofia de Madrid.
Pendant la seconde guerre mondiale, Otto Betz, ambassadeur nazi à Paris, rend visite à Picasso et lorsqu'il voit une photo de "Guernica", l demande à Picasso si c'est lui qui a fait ça. Et Picasso lui répond : "Non ... c'est vous !"
Pour ma part, après avoir vu et observé de nombreuses reproductions du "Guernica", je vois pour la première fois le tableau à Madrid en 1987. Je suis d'abord abasourdi par la taille, je ressens les bombes me tomber dessus, je frissonne, j'ai froid, j'ai honte, je renie l'Humanité, et je pleure ...
Quelle puissance, quelle terreur.
Picasso disait : "La peinture n'est pas faite pour décorer les appartements, c'est un instrument de guerre, offensif et défensif, contre l'ennemi."
Les images qui suivent vous parleront de Madrid aujourd'hui, d'une escapade trop rapide, d'une sérieuse envie d'y revenir.
Bonne balade !
Para empezar, unos tópicos, con el fin de darles envidia a los norteuropeos y de halagar a los enamorados de la península.
Madrid capital, de Castilla primero, con Isabel que casándose con Fernando de Aragon realiza una aparente unidad nacional, sin por lo tanto someter las regiones portuguesas. En efecto, los dos reinos más importantes de la península someten a su causa a la mayoría de las otras regiones pero es dicho que el reino de España no se casará con los contornos de la península.
Sin embargo, Castilla lucirá mucho, en América primero gracias al genoves Cristobal Colon, y luego más allá del Rhin con Carlos Quinto, Príncipe de las Españas y emperador del imperio romano germánico.
Hoy, la Capital respira siempre este brillo, con sus avenidas monumentales, sus palacios reales, sus parques majestuosos, y basta con perderse en los callejones laterales para penetrar en la intimidad de la ciudad, sentir su humanidad, su calor, su hispanidad.
Llegamos allá a finales de julio bajo un calor abrumador, la estación de Atocha, climatizada, primero nos maravilló. Bajo sus ladrillos rojo, no vimos ningún tren, este es un espacio vegetalizado, tropical, brumizado, un abra de frescura en la llanura de Castilla, ofrecido al viajero.
Al anocher, aprovechamos la visita del Reina Sofia museo de arte contemporáneo, los surrealistas, los dadaïstas y los cubistas. Pero el objeto verdadero de mi visita era el "Guernica" de Picasso (1937).
7 metros 80 de base por 3 metros 50 de altura, negro, gris, y alguna luz. Líneas y vidas quebradas, gritos, crímenes, el horror.
En 1937, Picasso vive en Francia cuando el ejército del aire aleman interviene en la guerra civil española para sostener el golpe de Estado militar del general franco. Hitler prueba su tecnología y bombardea varias ciudades del norte de España, entre otras esta aldea vasca, Guernica, un día de mercado. las víctimas son civiles, la ciudad se queda totalmente destruida. Pablo Picasso descubre la matanza por la prensa, fotos de negro y blanco en los periódicos de la época. Loco por rabia y por dolor, se encierra y retranscribe la tragedia por esta obra monumental y abrumadora, que se hará una cumbre del arte comprometido, un himno a la libertad, un libelo antifascista.
La obra esta expuesta en la exposición universal de París en 1937 y recorre el mundo para levantar fondos de ayuda a la resistencia republicana española. Permanecerá finalmente en el MOMA de New York porque Picasso se opuso a que volviese a España mientras no volviera la democracia.
Franco muere en 1975 y en 1981, el "Guernica" está instalado definitivamente en el museo de arte contemporáneo Reina Sofia de Madrid. Durante la segunda guerra mundial, Otto Betz, embajador nazi en París, visita a Picasso y viendo una foto del "Guernica", le pide a Picasso si es él quien hizo esto. Y Picasso le responde: " ¡No ... es usted! ".
Por mi parte, después de haber visto y observado numerosas reproducciones de "Guernica", veo por primera vez el cuadro en Madrid en 1987. Primero me quedo ensordecido por el tamaño, siento las bombas caerme encima, me estremezco, tengo frío, siento vergüenza, reniego la Humanidad, y lloro... ¡Cuanta potencia, cuanto terror!
Picasso decía: " La pintura no esta hecha para decorar los apartamentos, es un instrumento de guerra, ofensivo y defensivo, contra el enemigo.
Las imágenes que siguen le hablarán de Madrid hoydía, de una escapada demasiado rápida, de unas muchas ganas de volver allá. ¡Buen paseo!
