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29 décembre 2009 2 29 /12 /décembre /2009 01:24

La base sous-marine de Bordeaux a été construite entre 1941 et 1943 sur ordre de l'armée nazi, par le Génie militaire de Mussolini.
De par sa position stratégique sur la façade atlantique, elle permettait d'abriter les sous-marins des armées fascistes, allemande, italienne et aussi japonaise.
Près de 3 000 républicains espagnols réfugiés en France furent obligés de participer à cette construction et plus de 70 d'entre eux y laissèrent leur vie. Certains corps seraient restés, coulés dans le béton, afin de ne pas ralentir les travaux !

Aujourd'hui, il reste ce bâtiment de béton, indestructible, insupportable et irrémédiablement là. Il offre des espaces remarquables, une obscurité inquiétante, des reflets évocateurs.

L'action culturelle de la ville de Bordeaux y organise des expositions photographiques de grande qualité et des interventions artistiques innovantes.

Plusieurs associations de républicains espagnols, rescapés de la guerre civile espagnole et de la deuxième guerre mondiale, préparent l'installation d'un mémorial. Le temps presse car le temps passe ! En effet, beaucoup nous ont déjà quittés sans connaitre cette réhabilitation historique.

José Ruiz a récemment publié la correspondance de son père, Carlos Ruiz Garcia, sur cette période de sa vie, "Lettre à un ami, Du camp d'Argelès à la Base sous-marine de Bordeaux" (Pleine Page Editeur, www.pleinepage.com).

Merci José, je crois que tu as bien fait d'insister.




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Copie de Base, mai 2008





Copie de Base sous-marine 2, Février 2008


Ces lueurs, bleues, blanches et parfois rouges, embellissent ce béton froid, humide et putride. Elles tranchent dans ce gris et rendent hommage à ces hommes morts de l'absurdité de la guerre.





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Ces ombres, ces reflets, tels des fantômes bienveillants, vibrent  incessamment sur l'eau et insufflent une incroyable force de vie et de liberté.





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Qui peut traduire exactement ces mots ? " Ne rien déposer ici " ? Pas même la mémoire, pas même le souvenir !!
Nous avons le devoir de nous souvenir, et le devoir de transmettre, de mettre en garde les générations futures. Et d'autant plus par les temps qui courent !





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L'obscurité et l'épaisseur du béton pourrait rendre claustrophobe le plus équilibré des humains. Et au lieu de ça, l'éclairage et l'aménagement font de ce lieu une galerie exceptionnelle recevant des expositions souvent photographiques et de très grande qualité.





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Ceci ressemble à une corde de pendu, mais en fait, il s'agit d'un câble métallique, et suffisamment rouillé pour paraitre aussi ancien que le bâtiment. Un nouveau signe hostile dans ce béton armé qui rend d'autant plus attractive l'utilisation culturelle et artistique qui en est faite.

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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 00:30

Combien de talent en une seule femme ! Elle joue la comédie, elle écrit des films et ... elle chante ! D'origine tunisienne, c'est l'exil, el destierro, qui alimente cette mélancolie omniprésente. L'exil ibérique, en espagnol ou en portugais, l'Amérique Latine, les luttes pour la démocratie, et puis les coeurs brisés, des coeurs de femmes abandonnées ...

Un excellent moment, une parenthèse exceptionnelle dans le quotidien trépident.

Un sacré charme, des rondeurs généreuses, une énergie communicative et une latinité qui transpire par chaque pore de la peau. Je crois que ces images réussissent à vibrer à l'instar des cordes de guitares et des cordes vocales d'Agnès, de la quête impossible de retranscrire une mélodie sur une image fixe.

C'était le 27 novembre dernier, salle Bellegrave à Pessac.





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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 00:17

La Sainte Catherine, c'est le 25 novembre. A Hélette, au Pays Basque, depuis le début des temps, on célèbre les filles célibataires durant deux jours, en organisant une grande fête rurale, une sorte de comice agricole, avec le 24 novembre, une foire aux chevaux très réputée, et le 25, une foire à tous les autres bétails.

En 2007, dans le cadre d'une excusion organisée pour les bénévoles du Club du Bon Goût d'Aquitaine, j'ai découvert, par hasard, la foire aux chevaux. La brume matinale ce jour-là donnait à la place du village une dimension particulièrement intime et chaleureuse. Nous ne comprennions rien aux transactions qui se déroulaient exclusivement en langue basque, et pourtant, nous étions plongés dans un environnement à la fois ancestral et familier.

Pottoks, ânes, chevaux de monte ou de traie, robes tachetées ou blanches, brunes ou noires, éleveurs basques, espagnols, andalous ou gitans, quelques touristes aussi, sillonnent la place du village à la recherche d'une monture, d'un compagnon de travail, d'un rêve ...

J'ai quitté Hélette en 2007 avec la ferme intension de revenir et de savourer avec plus de temps ce rendez-vous atypique.

En 2008, la météo fut catastrophique. Mais cette année 2009, sur l'invitation de notre ami basque, François, je retournais à Hélette avec Christian.

Un temps radieux salua notre visite et je vous livre ces quelques images qui pourraient vous donner envie d'y aller, un 24 novembre prochain. Je les dédie à Catherine Lambolez, Catherine Latouche, CatherineMichel, Catherine Marx et Catherine Dubosc.

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La place du village, envahie par de nombreux chevaux de toutes races.





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Quelques spécimens, parmi mes préférés.




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Quelles croupes !





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Des marques au rasoir.



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Des marques d'affection !


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Là, un troupeau de pottoks est parqué dans la cour d'une ferme du village.



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A dix heures, le matin, une pause s'impose, ventrêche et rosé d'Irouléguy.

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Là, les négociations sont d'autant plus serrées qu'elles se pratiquent en basque.


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On repère au baton appuyé le vendeur averti et l'acheteur potentiel.


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De la graine de maquignon !


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Et une pensée émue pour Corinne et Vladi qui, pris par de vulgaires obligations professionnelles, n'ont pu profiter de cette journée ensoleillée, à Hélette.

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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 20:38



Bien sûr, vous connaissez Andorre, Andorra la Vielha. Cette principauté domine les catalognes française et espagnole du haut de ces belles Pyrénées orientales.

Paradis des skieurs, paradis des randonneurs en été, "au bonheur des dames" toute l'année, paradis des consommateurs de tabacs, d'alcools et d'électronique en tout genre.

Et puis enfer tout de même pour tous ceux qui saturent, même en France, de cette société de consommation qui limite considérablement la liberté de la plupart d'entre nous.

Dans ce "micro pays", après de longues journées à tutoyer les sommets et à glisser d'une vallée à l'autre, un intermède d'une demie journée me permit de découvrir un petit coin de paradis, au sens propre comme au figuré du terme.

Je pensai traverser Andorre jusqu'à l'Espagne, mais je m'arrétai à Meritxell.

Dans ce petit village, la légende raconte que au XIIème siècle, au cours de la procession du 6 janvier, célébrant la fête des Rois, les habitants trouvèrent sur leur chemin enneigé un bouton de rose sauvage, miraculeusement fleuri, et au pied de cette fleur, la statue d'une vierge à l'enfant.

Ils ramenèrent la statue au village mais dès le lendemain, elle avait regagné seule l'endroit où on l'avait trouvée. Les villageois y érigèrent une chapelle commémorant ces miracles.

En 1972, la chapelle fût détruite par un incendie et en 1976, le célèbre architecte catalan, Ricardo Bofill, entreprit sa reconstruction telle que vous la découvrirez sur les images qui suivent.

J'ai d'abord choisi des images horizontales qui s'adaptent mieux aux écrans d'ordinateurs, mais j'ai dû rapidement intégrer des images verticales qui traduisent l'immense spiritualité qui se dégage de cette architecture illuminée !

Alors si, dans le meilleur des cas, vous allez skier à Andorre, et même si vous y allez pour acheter de l'alcool, du tabac ou ce que vous voulez, allez donc expier vos pêchés à Meritxell et cherchez donc le bouton de rose !
















































































































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19 août 2009 3 19 /08 /août /2009 14:15

 EAU       AGUA


clara     turbia     oscura     luminosa

preciosa     suave     dura     ardiente

cósmica     fría     agradable     efervescente





 

Imaginez un immeuble dont la base aurait la forme d’une goutte d’eau.


Imagine un edificio cuya base tendría la forma de una gota de agua.







Imaginez une tour de 22 étages qui semblerait défier les lois de l’apesanteur.






Imagine una torre de 22 pisos que parecería desafiar las leyes de la ingravidez.







Imaginez un couloir ascensionnel, en forme de spirale, dans lequel tout le monde irait dans le même sens, vers le haut.







Imagine un pasillo ascensional, en forma de espiral, en el cual todo el mundo iría en el mismo sentido, hacia arriba.







Mu par une obsessionnelle, quasi hypnotique volonté de s’élever au dessus.








Movido por una obsesiva, casi hipnótica voluntad de elevarse por encima.







Des parois de verre laissent passer la lumière naturelle, intense en été dans la plaine aragonaise.


Paredes de vidrio dejan pasar la luz natural e intensa en verano desde el llano aragonés.







Les reflets de l’Ebre amplifient les rayons sur la façade de la tour.


Los reflejos del Ebro amplían los rayos sobre la fachada de la torre.






 

A l’intérieur, dans ce fût évidé de 76 mètres de haut, une sculpture, en suspension, Splash, une goutte d’eau en désintégration, sur une hauteur de 21 mètres.







En el interior de este tonel abierto alto de 76 metros, una escultura, en suspensión, Splash, gota de agua en desintegración, en una altura de 21 metros.

 







Et ce parcours ascensionnel, qui à chaque pas vous propose un éclairage différent,
et à chaque hauteur, un point de vue nouveau.

Y este trayecto ascensional, que a cada paso propone una luz distinta,
y a cada altura, un nuevo punto de vista.








Une élévation épanouissante qui révèle l’œuvre. 

Una elevación despejante que revela la obra. 






Une quête, une contemplation du génie de l’homme et de son insolence aussi.



 




Una búsqueda, una contemplación del genio del hombre y de su insolencia también.








C’est un autre couloir qui descend, on ne croise jamais personne, sur les parois de cette tour de l’eau.  

Es otro pasillo el que desciende, nunca cruzamos a nadie, en las paredes de esta torre del agua.







Tout le monde marche dans le même sens et vit ensemble cette expérience, ce parcours inédit.

Todo el mundo anda por el mismo sentido y vive junto esta experiencia, este recorrido inédito.







Le bâtiment abritant la sculpture survit à l’Exposition Internationale de 2008 et offre une raison de plus pour visiter Saragosse, Caesar Augusta, la bien nommée.

 

El edificio que abriega la escultura sobrevive en la Exposición Internacional de 2008 y ofrece una razón demás para visitar Zaragoza, Caesar Augusta, bien nombrada.




   



Merci à Ana Mari et Juan, à Maria et Jesus, pour nous avoir facilité l’accès à l’Expo 2008 et à la Torre del Agua.

 

Bonne visite.

 

 

Gracias a Ana Mari y Juan, a María y Jesus, por habernos facilitado el acceso a la Expo 2008 y a la Torre del Agua.

 

Buena visita.



P.S. :

Il reste au photographe cette frustration intense, le sentiment  de n'avoir pas réussi à maîtriser son sujet, à capturer l'objet, à cerner photographiquement l'oeuvre.

Il doit en être pour les images comme pour les mots ; il est des réalités qui ne sont pas disibles, et qu'aucun appareil photo ne capturera mieux que l'oeil.

Plutôt rassurant, non ??

Le queda al fotógrafo esta frustración intensa, el sentimiento de no haber conseguido dominar el tema, capturar el objeto, cercar fotográficamente la obra. Debe ocurrir para las imágenes como para las palabras; hay realidades que no caben en palabras, y que ninguna cámara de fotos no capturará mejor que el ojo.

¿y ojala sea así, no??

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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 10:32

L’osier, le « vime » en Gironde.

 

Salix, en fait, alba, triandra, cinerea, purpurea ou viminalis, on ne parle que de  jeune pousse de saule. Cette branche souple a d’abord fait le bonheur des vanniers qui rivalisent d’ingéniosité pour fabriquer toutes formes de paniers.

En Gironde, cette plante a vite trouvé une utilité dans la viticulture. Sa flexibilité était toute indiquée pour attacher et maintenir les ceps de vignes contre leur piquet, les « marquants » ou les « carassones ». De plus, ses qualités de végétal naturel le rendaient biodégradable, il n’étouffait donc pas le pied de vigne dans sa croissance. Enfin les tonneliers l’utilisaient pour lier les cerclages en bois des barriques.


Cette plante m'est très familière car dès mon enfance, à l'époque où l'on entretenait les haies et les futaies entre les parcelles de vigne, elle offrait un instrument de jeu intéressant. Elle permettait notamment aux enfants de fouetter chiens, chats et copains. Mais là en général, ça finissait mal !

Plus tard, en hiver, les vimes au bout des rangs de vigne, permettaient de transporter d'énormes fagots de sarments sur le dos jusque dans les allées pour les faire bruler.

L'ensemble de ces références font du vime une plante particulièrement riche et je regrettais sa quasi disparition de nos allées. Je proposais donc à mon père d'en planter le long d'un fossé de drainage afin d'en consolider les bords. Et là a débuté une expérience inédite pour moi, l'homme agissant sur la nature, l'artiste façonnant un objet naturel, et cette plante, contrainte par la main de l'homme, torturée, se vidant de sa sève.

En effet, en fin d'hiver, au moment de la taille, j'ai entrepris de tresser, sur pied, à vif, les branches de vime. Très vite, elles se sont mises à pleurer, à saigner. Leur sève incolore à enduit mes doigts qui se sont rapidement crispés par manque d'exercice.

La force de cette contrainte que j'appliquais à la plante et les larmes s'écoulaient impliquaient une sensation de douleur. Je me suis alors demandé si ça valait la peine de "faire souffrir" la plante pour une expérimentation land art très hasardeuse. J'ai continué. L'expérimentation n'est pas terminée mais les premiers résultats semblent intéressants.

Les premières images en noir et blancs ont été prises à l'oseraie de Barie, près de la Réole, dans une zone humide en bord de Garonne.

Les suivantes, en couleur, montrent l'osier sur pied, les premières tresses après la taille d'hiver, et les repousses de printemps.

Cette première expérimentation land art ne restera pas sans suite. A bientôt donc.

 






















































































































































Voilà. Si cette expérience vous intéresse, ces osiers sont visibles en Gironde. Contactez-moi.
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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 00:17

La corrida est une manifestation troublante dans la mesure où elle part d'un rituel issu de la civilisation méditerranéenne et elle y mêle une véritable performance sportive doublée d'une esthétique très riche.

Cette chorégraphie ambigüe confrontant l'Homme à la force animale et divine du Minotaure nous trouble car elle nous confronte aussi à la mort, celle de l'animal et la nôtre.

Il est vrai que dans notre 3ème millénaire occidental et sur une planète qui souffrira bientôt de surpopulation, l'animal domestiqué compense auprès de nombreux humains ce paradoxal sentiment de solitude, ou cette difficulté croissante à supporter nos semblables. J'entends par là que compte tenu du rapport que nous entretenons aujourd'hui avec les animaux, je comprends qu'il ne soit pas évident d'éprouver du plaisir face à leur souffrance et leur mort.

Ce processus est complexe, riche et subtil. On ne peut pas le réduire à de la cruauté et à du sadisme, il fait intervenir tant de références constitutives d'une personnalité comme d'une culture.

Je ne me crois pas capable de développer ces éléments par écrit, je reste par contre à la disposition de ceux qui voudraient en savoir plus et en discuter de vive voix.

Pour ce qui est du rendez-vous de La Brède, le 20 juin dernier, j'étais certes "en manque" de corrida mais j'ai cependant trouvé l'élevage de grande qualité, et les trois lidiadors, Julien Lescarret, Fernando Cruz et Joselito Adame particulièrement en forme. De plus, la petite place de La Brède, que je découvrais à cette occasion, offre une proximité qui optimise la prise de vue photographique.

La chronologie du rituel voudrait que je vous présente les images dans l'ordre des tercios, celui de la pique, celui des banderilles et celui des faenas.

Je préfère modifier cet ordre et terminer par les images qui pourraient heurter certaines sensibilités. Je positionnerai en évidence un avertissement dans les brefs commentaires pour ceux qui ne souhaiteraient pas terminer la visite.

Bonne corrida et bravo aux organisateurs de La Brède !











Je vous livre le cartel de cette corrida du 20 juin à La Brède, qui nous donne les trois matadors invités avec leur "pédigrée" et dans l'ordre de passage.

Chaque matador combattra deux toros, chacun à tour de rôle. Ce sont donc six toros qui piétineront le ruedo, selon le tirage au sort ci-joint.











Les trois matadors :




Julien Lescarret, le pessacais.








Fernando Cruz, le madrilène.








Et Joselito Adame, le mexicain.









L'Alguacil (officier de cérémonie), reçoit les clés du toril des mains du Maire de la commune, et est garant du déroulement de la corrida dans les règles de l'art.








Le mérite du matador est proportionnel à la valeur du toro qu'il combat. De fait, les amateurs de corrida viennent d'abord admirer la corpulence et la bravoure du toro.











 

 

Quand le toro sort dans l'arène, il est en pleine possession de ses moyens, on observe sa vaillance, sa force et sa bravoure.

 

 









Ce toro a subit les tercios des piques et des banderilles. On a testé sa combativité et on l'a aussi affaibli. Ses réactions sont désormais imprévisibles et le combat avec le matador n'en est que plus dangereux.









Julien Lescarret invite le toro au combat.





 

 

 

 

 

 

 








































On prépare le tercio des banderilles.




















Fernando Cruz combat en chaussettes.























 

 

Joselito Adame invite le toro au combat.

 

 

 

 

 






























ATTENTION : Les photos qui suivent montrent les toros qui chargent sur les piques, les poses de banderilles et les mises à mort. Ces images peuvent heurter certaines sensibilités.






























Protection des chevaux de pique.




















Los peones posent les banderilles.




















Le Maestro, Joselito Adame, à la demande du public, pose lui-même les banderilles à son deuxième toro.














Julien Lescarret prépare l'estocade.














Julien Lescarret attend l'effondrement de son toro.





 

 

Vuelta de Julien Lescarret.

 

 

 

 

 







Fernando Cruz prépare l'estocade.















Fernando Cruz brandit les deux oreilles de son deuxième toro.








Estocade de Joselito Adame.













Vuelta de Joselito Adame avec les deux oreilles de son deuxième toro.








Sortie en triomphe, a hombros, et par la puerta grande des trois matadors.

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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 23:21

Une œuvre métallique en prise avec son environnement végétal.



J'ai rencontré l'œuvre de Jean-François Buisson sur la place des Quinconces en juin 2000, à l'occasion d'un salon sur l'environnement. Il y avait recyclé un arbre bicentenaire déraciné par la tempête de 99.

Cet arbre géant, abattu par les éléments, avait été pansé, consolidé, réparé par des plaques métalliques, et de ses bras étendus pendaient, tels des mobiles, plusieurs éléments de décoration comme ce fauteuil à la fois agressif et accueillant. Il est encore aujourd'hui exposé, sans ses extensions, devant l'immeuble Concorde, quai de Bacalan.

Le sculpteur avait investit l'entrée Est de la base sous-marine à Bordeaux Nord et ce lieux aiguisait encore plus ma curiosité. Je n'ai jamais réussi à le rencontrer dans ce vestige de la 2ème guerre mondiale. Je suis devenu un adepte du restaurant le H36, au bord des bassins à flot, uniquement pour y admirer les tables, chandeliers, lustres, conçus par Jean-François Buisson.

La recette est toujours la même, mais on ne s'en lasse pas : des objets métalliques et mécaniques récupérés, rouillés et assemblés, connaissent une deuxième vie totalement insolite et imprévue. Ainsi, les vilebrequins deviennent lampes sur pied, les embrayages, hublots, les godets de pelleteuse, canapés. Toute la magie réside dans l'art de la découpe et de la soudure. Nul doute, Jean-François Buisson est bien un virtuose de la forge, un orfèvre de la soudure, sensible à l'environnement qui l'entoure.

J'ai suivi son œuvre jusqu'à l'église Saint Paul, rue des Ayres, où il a installé un lustre monumental, et je l'ai même retrouvée chez un coiffeur de Saint Pierre, rue du Pas Saint Georges.

Et puis récemment, par hasard, j'ai découvert que l'atelier de l'artiste avait déménagé place Raulin à Bacalan, avec un espace public qui lui permet d'exposer ses œuvres, offertes au passant. Je n'ai pas résisté à la tentation de les photographier, et avec l'accord du sculpteur, je vous les livre dans cette page.

Je n'ai toujours pas rencontré l'artiste, cela ne saurait tarder. Mais en attendant, je trouve particulièrement passionnant de le chercher à travers son œuvre dont je suis loin d'avoir terminé l'exploration.

Voici une première série de photos, d'autres suivront.

Bonne visite.







Place des Quinconces, juin 2000.





     























     























     























     





     





     





     





     











     





     















































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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 19:24
Montanuy est un village de l'Alto Ribagorza dans les Pyrénées espagnoles. On y arrive par le val d'Aran, après avoir traversé l'impressionnant tunnel de Vielha (5,6 km de long). Ma mère est née dans ce village qui est le berceau de toute la branche maternelle de ma famille.

Mon grand père a creusé le tunnel de Vielha, il était fils du village d'Aneto, au pied de l'un des pics les plus haut d'Espagne et du massif pyrénéen. Mon oncle bucheron a décimé la moitié des forêts de ces versants montagneux avant d'y exploiter des barages hydroélectriques, et mon père rencontra ma mère à l'auberge de l'Hospital, à l'entrée Sud du tunel. Aujourd'hui, mes cousins, après avoir fait des études à Saragosse ou à Barcelone, s'y réinstallent avec leurs enfants, entre Vielha, Pont de Suert et Las Paules.

Depuis toujours et à l'époque en 2cv, les seuls voyages que nous entreprennions nous faisaient traverser ses cols pour rejoindre cette famille d'autant plus chère qu'elle était lointaine. Nous n'entreprennions ce voyage que tous les 2 ou 3 ans. Nous reconnaissions bien les adultes qui changeaient moins, mais les enfants, cousins et cousines, étaient toujours source d'émerveillement et de renouveau.

Il y a comme un paradoxe autour de l'identité de ce territoire. La dureté de la vie de la montagne scelle un esprit et une solidarité très forte malgré le fait que le Nord de la vallée s'ouvre vers la France, le versant Ouest est aragonais et le versant Est, catalan.

J'ai redécouvert ce village de Montanuy à l'adolescence, sans mes parents, à l'occasion de vacances estivales. L'Espagne, les fêtes de village, les cousins et cette ambiance typiquement montagnarde, un réel retour aux sources et une vrai révélation d'humanité.

Bon séjour à Montanuy !



Montanuy es un pueblo del Alto Ribagorza en los Pirineos españoles. Llegamos allá por el valle de Aran, después de haber atravesado el impresionante túnel de Vielha (5,6 km de longitud). Mi madre nació en este pueblo que es la cuna de toda la rama maternal de mi familia.

Mi abuelo cavó el túnel de Vielha, era hijo del pueblo de Aneto, al pie de uno de los picos los más altos de España y del macizo pirenaico. Mi tío leñador cortó la mitad de los bosques de estas vertientes montañosas antes de explotar allí a barages hydroeléctricos, y mi padre conoció a mi madre al albergue del Hospital, a la entrada Meridional del tunel. Hoy, mis primos, después de haber estudiado en Zaragoza o en Barcelona, se reinstalan allí con sus niños, entre Vielha, Pont de Suert y Las Paules.

Desde siempre y a la época en 2 caballos, los pocos viajes que emprendíamos, nos hacían estos puertos para reunirse con esta familia tanto más cara que era lejana. Emprendíamos este viaje sólo cada 2 o 3 años. Reconocíamos bien a los adultos que cambiaban menos, pero los niños, primos y primas, nos procuraban siempre mucha más curiosidad y sorpresa.

Hay como una paradoja alrededor de la identidad deste territorio. La dureza de la vida en la sierra impone un espíritu y una solidaridad muy fuerte a pesar del hecho que el Norte del valle se abre hacia Francia, cuando la vertiente occidental es aragonesa y la oriental catalana.

Redescubrí este pueblo de Montanuy a la adolescencia, sin mis padres, cuando las vacaciones estivales. España, las fiestas de pueblo, los primos y este ambiente típicamente montañés, una real vuelta a los orígenes y una verdadera revelación de humanidad.

Les deseo una buena visita de Montanuy !





La única foto en color de esta serie, el pequeño campanario.








La plaza










Ca de Corredor y Ca de Pllano








El huerto y el campanario








El poyo y el valle hacia Francia








Un perro de Ca de Puy








La plaza, la entrada de la iglesia y el campanario









Montanuy desde la serra








Paisaje desde Castanesa








El bar !








Otro perro de Ca de Puy









El huerto y el campanario hoy cubierto








Calle del pueblo








Puerta vieja








Otra puerta vieja








En cuanto a puertas, boda tradicional, el 14 de diciembre del año 1960








Bolandrins secando en la ventana de Ca de Puy








Vacas volviendo al pueblo








Las vacas de Montanuy son muy buenas para la leche como para la carne. Pronto habrá otra página exclisivamente reservada a las vacas de Montanuy.

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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 23:04

Le site naturel du Bassin d'Arcachon est véritablement un espace béni des dieux !
Enfant, j'ai passé quelques vacances au Pyla. J'en garde des souvenirs inoubliables : les sensations du sable et du soleil, les odeurs d'algues, de marée et d'iode, les saveurs extrèmes des glaces du Moulleau voisin !

Plus grand, j'ai appris à apprécier la pratique de la voile et surtout l'écosystème, l'huîtres bien sûr, mais aussi les courants, l'ensablement, les passes, le banc d'Arguin, l'île aux oiseaux et les cabanes tchanquées.

Tout ce luxe a pris encore plus de corps durant un séjour en famille dans une "cabane" que l'on m'a prété aux Jacquets. Et contre toute attente, c'est bien la nature qui a pris le dessus, la lumière, le sable, la vague contre le muret au fond du jardin, et les quelques crabes qui ont survécu au massacre perpétré cette semaine-là par mes deux garçons.

Et j'ai eu l'immense privilège de partager cette sensation avec ma femme et mes deux enfants.

Attention, ne jouons pas aux apprentis sorciers, ne tirons pas trop sur la corde, ne sacrifions pas tout ce patrimoine naturel exceptionnel au dieu argent sur l'autel de la spéculation immobilière au temple de la navigation de plaisance !



Gujan Mestras, la ville aux sept ports.







































































































Cabane à Taussat











Le banc d'Arguin depuis le Petit Nice





















Les Jacquets, une semaine de rêve !



















































































La Teste, le quartier du port.



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




















































































Dans cet univers de nuances et de couleurs, on est forcément tenté de capter la lumière, en noir et blanc !


La plage des Jacquets





























































































































































































Le port de Larros à Gujan Mestras


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